Programme  Poster session 2  abstract 846

Cartographie de la vulnérabilité des aquifères de l’ouest de l’île de la Réunion au transfert de polluants.

Author(s): Frédéric Feder, Jean-Guillaume Robin , Gérard Bourgeon
CIRAD (French Agricultural Research Centre for International Development), "Environmental Risks of Recycling" research unit – station de la Bretagne, BP 20, F-97 408 SAINT-DENIS messagerie CEDEX 9, RÉUNION – FRANCE

Keyword(s): vulnérabilité, sol, réunion, cartographie, pollution, polluant

Article: abs846_article.doc
Poster: abs846_poster.pdf
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Session: Poster session 2
AbstractIntroduction
L’île de la Réunion,

département français situé dans l’océan Indien, connaît une forte croissance démographique. D’ici 2030, le nombre

d’habitants devrait croître d’environ 30 % passant de 775 000 en 2005 à plus de 1 000 000 en 2030.

Inévitablement, l’augmentation de l’activité agricole et le développement urbain vont générer de plus en plus de

déchets et de sous-produits. Les principaux risques pour notre environnement sont liés aux pollutions de nos

ressources vitales : l’eau et le sol.
Cependant, la diversité des polluants, de leurs origines et des conditions

agronomiques, pédologiques et climatiques rend impossible une étude systématique de tous les risques dans toutes

les situations. Afin de réduire les risques de pollutions vers les ressources en eau, nous avons réalisé une cartographie

de la vulnérabilité des aquifères sur la zone ouest de l’île. Cette carte identifie les zones les plus sensibles et donc

susceptibles d’engendrer des pollutions vers les aquifères.

Matériel et méthodes
A l’image des modèles à

indexation et pondération, tel DRASTIC, nous avons focalisé notre approche sur la couverture pédologique. En

effet, les grands types de sols rencontrés possèdent des propriétés vis-à-vis du transfert des polluants

particulièrement significatives et, par ailleurs, très variés. Dans un premier temps, nous avons donc actualisé la carte

pédologique de la région d’étude. Ensuite, nous avons identifié puis hiérarchisé et quantifié les principales propriétés

des sols susceptibles de modifier et d’interagir avec les transferts de polluants vers le sous-sol et donc vers les

ressources en eau.
Ensuite, nous avons établi une carte de vulnérabilité des aquifères en tenant compte plus

spécifiquement de ces propriétés des sols vis-à-vis des polluants. Pour cela, nous avons notamment tenu compte des

paramètres physiques et chimiques suivants : la conductivité hydraulique, la granulométrie, l’épaisseur des sols, les

capacités d’échange cationique (CEC) et anionique (CEA) des sols, les teneurs en matière organique et en minéraux

mal cristallisés (extractible à l’oxalate acide) des sols.

Résultats et conclusions
La classification que nous

avons utilisée (IUSS Working Group, 2006) étant très différente de celle de la carte originale, nous avons été amené

à redéfinir l’ensemble des unités typologiques. Les sols identifiés sont les suivants : Podzols, Andosols, Alisols,

Phaeozems, Umbrisols et Cambisols. Par ailleurs, nous avons acquis de nouvelles données complémentaires

indispensables à notre étude spécifique (conductivité hydraulique, CEA, teneurs en minéraux mal cristallisés,

etc.).
Dans la seconde étape, à l’aide de l’ensemble de ces informations pédologiques recueillies, nous avons

établi un modèle conceptuel expert destiné à représenter dans un système d’information géographique la vulnérabilité

du milieu aux pollutions.

La carte finale de la vulnérabilité des aquifères montre clairement les zones les plus

vulnérables au sein desquelles des actions d’information et de prévention devront être menées afin de limiter les

risques de pollution des aquifères. Cependant, certaines zones particulièrement vulnérables (par exemple les ravines)

ne présentent a priori pas ou peu de risques directs de pollutions puisque les activités agricoles ou urbaines y sont

absentes.

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