Programme  Poster session 3  abstract 511

INFLUENCE DU CLIMAT SUR LES RESSOURCES EN EAU SOUTERRAINES EN ZONE SOUDANO-SAHELIENNE

Author(s): 1 Raymond Malou, 2 Fatou Diop Ngom, 3 Honoré Dacosta, 4 Léonard Elie Akpo
1 Raymond MALOU, Département de Géologie, Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal. Email raymalou@ucad.sn, tel (221) 632 44 00 2 Fatou DIOP NGOM Département de Géologie, Faculté des Sciences et Techniques, Univer

Keyword(s): nappe phréatique, zone soudano-sahélienne, vulnérabilité, climat, recharge, décharge.

Article: abs511_article.pdf
Poster: abs511_poster.pdf
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Session: Poster session 3
AbstractLa problématique de l’impact du

climat sur les ressources en eau souterraine a toujours été un sujet de préoccupation, particulièrement dans les

régimes climatiques semi-arides à arides, où l’approvisionnement en eau des populations pose un véritable problème

de développement. Dans ces zones caractérisées par un déficit hydrologique, les plans d’eau superficielle ou de sub

-surface (nappes phréatiques) font souvent l’objet d’intenses reprises évaporatoires.

Le Sénégal, situé en zone

de bassin sédimentaire, dispose d’importantes nappes phréatiques, qui connaissent cependant, de nos jours, une

forte instabilité de niveau et appelle à un examen attentif de leur évolution en rapport avec la variabilité climatique.

Les recherches, dont les principaux résultats sont, ici exposés, ont pour objectif l’analyse de cet impact du climat sur

ces ressources.

Cette étude a été menée le long du gradient pluviométrique nord-sud du pays par la recherche

des rapports de cause à effet entre les fluctuations des réserves d’eau souterraine et la forte variabilité climatique en

cours.

Les résultats ont montré que les nappes phréatiques du complexe terminal sont sous forte contrainte

climatique, du Sud au Nord du pays, où l’on va d’un milieu relativement humide (au-delà de 1000 mm de pluie

annuelle) à un milieu quasi aride (entre 500 et 100 mm). Cette contrainte se traduit par des fluctuations saisonnières

du niveau des nappes phréatiques montrant l’intensité des processus de recharge et de décharge des réservoirs

aquifères.

Ces fonctions de transfert hydrique entre les réservoirs souterrains et l’atmosphère, revêtent un

caractère différent de part et d’autre de l’isohyète 500 mm, qui constitue la limite sud du domaine

sahélien.

Sous les climats relativement humides (domaines soudano-guinéeen et soudanien) il s’établit un

équilibre dynamique entre les flux entrants et sortants, de sorte que les réserves profondes ne sont pas affectées à l’

échelle interannuelle. Les nappes se rechargent au cours de la saison humide et se déchargent pendant la saison

sèche et le bilan hydrologique est en équilibre dynamique à l’échelle saisonnière.

Au-delà de cette ligne d’égale

précipitation (l’isohyète 500 mm), en zone sahélienne, cet équilibre est rompu en faveur de l’évaporation qui entraîne

une baisse continue du niveau des nappes.

Cette étude montre donc le niveau de vulnérabilité climatique des

ressources en eau et constitue une alerte forte pour une prise en compte de la dimension climat dans les politiques de

gestion des ressources en eau.

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