Programme  Poster session 3  abstract 442

Réseaux de surveillance de la qualité des rivières et nouveaux intégrateurs biologiques en Languedoc-Roussillon (France).

Author(s): Luc Barbe, Dominique Delmont, Simone Falce, Yannick Letet , Célia Ribera


Keyword(s): réseaux de mesure, hydrobiologie, directive cadre européenne sur l'eau (DCE)

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Poster: abs442_poster.pdf
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Session: Poster session 3
AbstractIntroduction
Deux types de réseaux coexistent en

France : ceux affectés aux usages (baignade, eau potable…) de responsabilité ministère chargé de la santé publique

(ministère de la santé, de la jeunesse et des sports) et les réseaux dits « patrimoniaux » de responsabilité ministère

chargé de l’environnement (ministère de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables). Pour ces

derniers, la directive cadre européenne sur l’eau (DCE), publiée en 2000, dont l’objectif majeur vise le « bon état

écologique des eaux » pour 2015 conduit à la constitution d’un programme de surveillance, couplé à des sites de

références (RSR = réseau des sites de référence), destiné à contrôler d’une part l’évolution de l’état moyen des

milieux et d’autre part l’atteinte des objectifs fixés par la directive. Les rivières du Languedoc-Roussillon sont prises

ici comme exemple de la mise en place de ces nouveaux outils d’évaluation de la qualité très orientés sur la

biologie.

Objectifs
Le programme de surveillance est axé sur plusieurs types de réseaux dont le réseau de

contrôle de surveillance (RCS) qui reprend depuis 2007 le relais des anciens réseaux patrimoniaux (RNB, RCB…)

et le réseau de contrôle opérationnel (RCO) débutant en 2008 et axé sur les secteurs « à problèmes ». L’état

écologique RCS et RCO est évalué en écart par rapport aux références du RSR. Ces réseaux sont construits à l’

échelle des grands bassins hydrographiques ou districts (3 pour le Languedoc-Roussillon : Rhône-Méditerranée,

Adour-Garonne et Loire-Bretagne).
A une échelle plus fine se sont mis en place depuis 2000, à l’initiative des

conseils généraux et avec le soutien de l’Etat/agences de l’eau, des réseaux locaux, destinés à la gestion au plus prêt

des usages et des acteurs (400 points sur les 5 départements de la région). Les deux échelles sont interactives, des

points de mesure pouvant servir aux deux objectifs (rapportage DCE et gestion locale).
En Languedoc-

Roussillon les 52 points de surveillance RNB/RCB des années 1990-2000 sont devenus 77 points en 2005/2006

(52 points RNB + 25 points RSR), puis une centaine de points en rivière à partir de 2007 (dont 98 points RCS) et

enfin plus de 150 points en 2008 (RCS + RCO). En parallèle le nombre de paramètres analysés s’est accru, (chimie

générale, micropolluants, plusieurs compartiments biologiques…).
Le développement des indicateurs biologiques

est notable, passé du seul compartiment invertébrés examiné en routine dans les années 70-80 au quatuor algues-

macrophytes-invertébrés-poissons demandé aujourd’hui par la DCE. Les budgets consacrés au intégrateurs

biologiques sont devenus conséquents et on assiste à un développement économique fort lié à ces activités.
Les

premiers résultats, inscrits en suite des réseaux antérieurs, montrent la difficulté à trouver des zones exemptes d’

influence anthropique (RSR), la réduction des pollutions classiques domestiques et industrielles mais aussi l’

augmentation des perturbations diffuses et de l’eutrophisation.

Conclusion
Outre l’accroissement de l’effort

consenti pour surveiller les milieux aquatiques, la novation principale des années 2000 consiste à mettre en avant l’

intégrateur biologique comme évaluateur principal de l’état des milieux. Cette tendance était bien présente depuis

quelques années au plan technique mais elle est renforcée et traduite au plan juridique par la DCE.
Les résultats

obtenus sur le vivant s’insèrent dans les historiques et soulignent les atteintes à la biodiversité, les proliférations d’

espèces allochtones et la banalisation croissante des milieux.

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