Programme  OS1a Mediterranean  abstract 324

Gestion de la demande en eau en Méditerranée, progrès et politiques

Author(s): Gaëlle Thivet, Mohammed Blinda
Plan Bleu, Programme Officer "Water and sustainable development"

Keyword(s): Méditerranée, gestion de la demande en eau, politiques, outils et bonnes pratiques, indicateurs

Article: abs324_article.pdf
Poster:
Get Adobe Reader

Session: OS1a Mediterranean
AbstractDans les pays du pourtour méditerranéen, les ressources en eau sont limitées et

inégalement réparties dans l’espace et dans le temps. Les pays de la rive Sud ne sont dotés que de 13% du total.

Dans un contexte de pénurie croissante dans une partie de la région méditerranéenne et face aux incertitudes liées au

changement climatique, il est nécessaire d’adapter les politiques de gestion de l’eau, de mieux gérer les différents

usages et d’utiliser les ressources de façon plus économe et optimale, pour répondre aux besoins des populations et

de développement d’aujourd’hui et de demain.

En effet, alors que la demande en eau des pays méditerranéens

devrait augmenter d’environ 50 km3 d’ici 2025 pour atteindre près de 330 km3 par an, soit un niveau difficilement

compatible avec les ressources renouvelables, les pertes liées au transport, aux fuites et à une mauvaise utilisation de

la ressource pourraient dépasser 120 km3 par an. C’est dire l’importance qui s’attache à une meilleure gestion de la

demande en eau (GDE).

Suite à l’adoption, en novembre 2005, de la Stratégie Méditerranéenne pour le

Développement Durable, le Plan Bleu a été chargé, par les pays riverains et l’Union européenne, d’organiser un

3ème atelier régional sur le thème de la gestion de la demande en eau en Méditerranée. Cet atelier, ayant eu lieu à

Saragosse (Espagne) en mars 2007, s’est appuyé sur la présentation de rapports nationaux réalisés dans les pays

volontaires, d’analyses régionales et de communications. Les études locales et nationales visaient à documenter des

exemples concrets de bonnes pratiques et à mesurer, à l’aide d’indicateurs, les progrès effectivement réalisés ces

dernières années en termes de GDE dans les grands secteurs d’utilisation, de prise en compte des besoins naturels

en eau pour les écosystèmes et d’intégration de la GDE dans les politiques nationales et de coopération.

Cette

communication vise à présenter les principaux résultats des travaux préparatoires et débats ayant eu lieu lors de l’

atelier de Saragosse qui ont, notamment, mis en évidence :
i) la réalité des progrès enregistrés depuis une dizaine

d’années en matière de prise en compte de la GDE dans les politiques de l’eau ainsi que dans certaines politiques

sectorielles. De nombreux pays ont eu recours aux différents outils techniques, réglementaires, fiscaux et contractuels

à leur disposition pour progresser dans le domaine de la GDE. L’intérêt et l’efficacité des outils économiques,

encore insuffisamment utilisés bien que jouant un rôle fondamental en matière d’orientation des politiques vers la

GDE, ont été particulièrement soulignés.
ii) l’importance qu’il convient d’accorder en matière de GDE aux

secteurs agricole et industriel, à l’alimentation en eau potable et à la préservation des écosystèmes. L’association des

usagers des réseaux domestiques et des périmètres irrigués aux décisions les concernant ressort, à ce titre, comme

un élément essentiel de succès des initiatives en faveur de la GDE.
iii) le fait que, à l’image du concept d’« eau

virtuelle », de nouvelles approches peuvent être prises en considération pour éclairer les choix.
iv) le rôle éminent

joué par les autorités nationales dans les stratégies et domaines d’intervention des partenaires au

développement.

Les recommandations de l’atelier, destinées aux décideurs politiques tant leur rôle en matière

de promotion de la GDE reste essentiel, mettent l’accent sur la nécessité d’inscrire la GDE au rang de priorité

stratégique nationale, d’en assurer la promotion et d’en coordonner la déclinaison, le suivi et l’évaluation dans les

différentes politiques sectorielles notamment agricole, énergétique, touristique, environnementale et d’aménagement

du territoire.

  Return up