Message de la présidente de l'IWRA

Depuis des années, un des objectifs majeurs des Congrès Mondiaux de l’eau organisés par l’IWRA, a été de proposer une plateforme ouverte de discussions et de débats entre scientifiques, opérateurs et décideurs des pays développés et en voie de développement intéressés par l’avancement et l’application des connaissances pour résoudre les problèmes relatifs à l’eau dans le monde.


Dès sa création, l’IWRA a toujours soutenu l’idée ue les différentes approches et processus, pour une gestion efficace et équitable de l’eau, doivent bénéficier d’échanges croisés entre sciences de l’ingénieur et sciences sociales. En fait, l’IWRA est la première Association Professionnelle Internationale à avoir promu une approche holistique et multi-usage de la gestion de l’eau, qui est, par nature, multisectorielle et pluridisciplinaire. En conséquence, l’Association a encouragé, les dialogues, les interactions, et les débats entre secteurs et disciplines sur les paradigmes établis, les opinions en vogue ou les directions futures. Nous avons toujours cru que le monde est hétérogène, que les pays sont à différents stades de développement, que le progrès scientifi que et technologique est continuel et que les conditions futures seront très différentes de celles du passé ou d’aujourd’hui. En effet, il n’y a pas de solutions universelles et une solution unique ne peut convenir partout. Même les solutions locales peuvent changer avec le temps et avec des conditions aux limites variables. L’IWRA a constamment cherché toutes les voies possibles afin de promouvoir la production, la synthèse, l’application et la diffusion des connaissances, y compris durant les Congrès Mondiaux de l’Eau. Des solutions profi tables et adéquates aux problèmes d’eau de plus en plus complexes dans le monde, peuvent être trouvées à travers des idées innovantes, des ouvertures d’esprit larges, des avances technologiques et scientifiques rapides, et des discussions franches et libres, entre tous les acteurs impliqués. Tout étudiant en histoire de la pensée scientifi que sait bien que la connaissance n’avance pas par consensus.

Du point de vue de l’IWRA, il est important de reconnaître que le cadre actuel de la vision globale
dominante, des paradigmes et des idéologies a atteint des limites. Par conséquent, chaque fois que cela est nécessaire ou adapté, ce cadre doit être remis en question et réévalué pour tendre vers une adaptation fine et permanente et pour faire évoluer les mentalités.


Le cadre conceptuel actuel et les théories sur le développement de l’eau devraient être analysés avec attention, et, si cela est nécessaire, reconsidérés et modifiés. De telles analyses, et des discussions ouvertes sont essentielles pour améliorer la connaissance et contribuer à être plus effi cace dans la gestion de l’eau au cours des années à venir.


Aujourd’hui, alors que certains professionnels mono disciplinaires font pression pour défendre des
approches et des solutions restreintes, ineffi caces, non- ou partiellement améliorables, nous devons
promouvoir des débats fréquents et rigoureux sur les différentes visions globales, les idéologies, les
paradigmes, les pratiques et les solutions sur une base transdisciplinaire et multisectorielle, avec pour but ultime de trouver les meilleures réponses parmi celles qui sont actuellement réalisables. Le Congrès de Montpellier a été spécialement élaboré pour garantir un contenu de haut niveau scientifi que dans cet esprit. Je suis sûre que nous irons loin ensemble pour accomplir ces objectifs.


Au nom de l’Association, je voudrais saluer les efforts extraordinaires du Dr. Pierre Chevallier, Directeur de l’Institut Languedocien de Recherche sur l’Eau et l’Environnement, du Dr. Bernard Pouyaud, Président de l’Association VERSeau Développement et du Dr. Eric Servat, Directeur du Laboratoire Hydrosciences de Montpellier, ainsi que tous les autres membres de l’équipe montpelliéraine, pour avoir rendu possible la tenue de ce Congrès. Nous exprimons notre plus
sincère reconnaissance au Dr. Olli Varis, vice-président de l’IWRA et Président du Comité Scientifi que
International, ainsi que tous les membres de ce Comité, pour leur travail diffi cile afi n d’assurer un haut niveau scientifique à ce Congrès. Enfin mes derniers remerciements, mais non les moindres, vont à tous les participants qui ont contribué à la réalisation de ce Congrès qui, sans eux, n’aurait pas été possible.


Notre prochain Congrès tri annuel aura lieu au Brésil en 2011. Nous attendons que beaucoup de
nos membres y soient présents, afin de continuer le dialogue entamé en 1972 avec la création de notre association.


Cecilia Tortajada

Présidente de l’Association Internationale
des Ressources en eau

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