Programme  OS1f Africa  abstract 719

Hydrologie des bassins versants du Haut Atlas marocain.

Author(s): Lahoucine Hanich, Vincent Simoneaux, Gilles Boulet, Abdelghani Chehbouni
LAHOUCINE HANICH(1), VINCENT SIMONEAUX (2), GILLES BOULET (2), ABDELGHANI CHEHBOUNI (2) (1) Faculté des Sciences et Techniques de Marrakech, Marocain, BP. 549, Av. A. Khattabi, 40 000, Marrakech, Maroc, hanich@fstg-marrakech.ac.ma (2) Centre d'Etudes Spatiales de la Biosphère (CESBIO),18, av. Edouard Belin 31401 Toulouse cedex 9, France

Keyword(s): Haut Atlas, Hydrologie, recharge de nappe, Maroc

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Session: OS1f Africa
AbstractToute la région de Marrakech est située dans un

contexte climatique aride à semi aride. La quantité de l’eau disponible est faible et variable dans l’espace et dans le

temps. En plus de la rareté de l’eau et de son inégale répartition, due à l’effet des changements climatiques observée

à l’échelle planétaire, la région est soumise à une demande croissante en eau. Dans ce contexte, la gestion

rationnelle et rigoureuse des ressources en eau revêt une importance primordiale pour le développement durable de

la région, et notamment pour mettre en valeur le potentiel des terres irriguées en plaine et éviter que la pénurie d’eau

ne soit une entrave au développement socio-économique.
La partie Sud du bassin de Tensift, le Haut Atlas, est

caractérisée par des altitudes élevées pouvant dépasser 4000 mètres. A l’opposé la partie Nord est occupée par la

plaine du Haouz dont l’altitude est voisine de 500 m. Les précipitations en montagne sont comprises entre 300 et

900 mm, alors que dans la plaine elles sont comprises entre 150 et 300 mm. Inversement, le besoin en eau est

nettement supérieure dans la plaine ou les températures sont plus élevées et la végétation plus importantes. Ces deux

effets combinés font que l’on peut à juste titre considérer le Haut Atlas comme le château d’eau de la plaine du

Haouz. Le transfert d’eau entre ces deux compartiments se fait par le captage des seguias à la sortie des oueds de

montagne, la retenue d’eau dans de grands barrages, ainsi que par l’infiltration des oueds vers la nappe

phréatique.
L'objectif de cette étude est de qualifier les bassins versants du Haut Atlas marocain et de quantifier

leur apport d’eau à la nappe Plio-quaternaire de la plaine du Haouz. Les oueds, associés à leurs bassins versants,

N’Fis, Rhéraya, Ourika, Zat et R’Dat, assurent quasiment la totalité de la recharge de cette nappe. Pour mener à

terme cette étude, nous avons utilisé un système d’information géographique, afin d’obtenir toutes les caractéristiques

géographiques et physiographiques de chaque bassin versant. Suite à cela, nous nous sommes intéressé aux données

hydropluviométriques sur une durée de 30 ans (précipitations et débits) des exutoires associés aux cinq bassins

versants que nous avons traitées à différents pas de temps afin d’étudier la relation pluie-débit et de qualifier l’

influence de la fonte des neiges sur les débits. Nous avons découvert que la participation de la fonte des neiges sur

les débits, assurant la pérennité de l’écoulement toutes l’année, se produit dans les bassins Rhéraya, Ourika et Zat

alors que dans les deux autres bassins versants, le débit dépend essentiellement de la pluie. Ceci a été confirmé par

l’étude de la dynamique de la couverture neigeuse du Haut Atlas par télédétection. Le volume d’eau apporté à la

nappe de la plaine du Haouz est de près de 500 millions de m3/an. La contribution de chaque bassin versant dans ce

volume est de 26,5 % pour le bassin versant de l’oued N’Fis, 9,2 % pour le bassin versant de Rhéraya, 32,7 %

pour le bassin versant de Ourika, 18,7 % pour le bassin versant de Zat et 12,8 % pour le bassin versant de

R’Dat.

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